Lorsque les Européens ont colonisé le territoire, Autochtones et non-Autochtones ont dû apprendre à vivre ensemble. Pendant une longue période, jusqu’au 19e siècle, les Autochtones ont imposé une dynamique d’alliances dans les relations entre les différentes Nations et les nouveaux arrivants. Les Autochtones jouaient un rôle central dans toutes les relations politiques et économiques sur le territoire.

À compter des années 1850 toutefois, les colonisateurs ont imposé leur mode de vie et les Autochtones ont dû faire face à plusieurs problèmes de cohabitation.

Par exemple, le commerce des fourrures a permis l’échange de produits que les Autochtones appréciaient. Mais ce commerce a aussi bouleversé les réseaux commerciaux traditionnels entre les Nations. Quand le commerce des fourrures a disparu, plusieurs Autochtones ont dû trouver de nouveaux moyens de gagner leur vie et de se procurer des produits européens.

L’occupation du territoire a aussi désavantagé les Autochtones. Pour eux, le territoire n’appartenait à personne: ceux qui en avaient besoin en utilisaient les ressources. Mais pour les Européens, il fallait diviser la terre pour chaque propriétaire. Et graduellement, les terres où pouvaient habiter les Autochtones rapetissaient, jusqu’à devenir de minuscules réserves.

La tolérance n’avait pas non plus sa place dans les croyances et les religions : les missionnaires ont imposé le christianisme aux Autochtones, et ceux-ci se sont même retrouvés dans des pensionnats où l’on voulait faire disparaître leur culture.

La cohabitation a donc souvent été un problème pour les Autochtones, pourtant les premiers à vivre sur le territoire. Aujourd’hui, Autochtones et non-Autochtones veulent relever ensemble le défi de construire une meilleure société de partage dans le futur.